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DESCRIPTION DU SITE


Les camps KL Auschwitz I (à Oświęcim) et KL Auschwitz II − Birkenau (à Brzezinka) forment depuis 1947 le musée d’Etat Auschwitz-Birkenau à Oświęcim, inscrit depuis 1979 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.


Le musée s'étend sur 191 hectares : 20 à Auschwitz I et 171 à Auschwitz II − Birkenau.


Certains bâtiments, détruits par les nazis dans le but d’effacer les traces de leurs crimes et dont l’importance historique était indiscutable, ont été reconstruits grâce aux documents d’archive. C’est le cas par exemple des fours du complexe crématoire I, du « Mur des Exécutions » et du gibet commun sur la place d’appel à Auschwitz I.



Auschwitz I


Le camp KL Auschwitz I a été préservé quasiment dans l’état dans lequel les nazis l’ont abandonné en 1945.


Le visiteur entre dans le camp par la tristement célèbre porte surmontée de l’inscription cynique «Arbeit macht Frei» (Le travail rend libre). A l’intérieur de l’enceinte cernée de miradors et de fils barbelés se dressent, au milieu d’alignement de peupliers, les murs rouge brique de 28 blocs identiques et alignés de part et d’autre de deux allées centrales.


Certains blocs, occupés par les prisonniers de 1940 à 1945, ont été transformés en lieux d’expositions.


Les blocs 4, 5, 6, 7 et 8 sont consacrés aux expositions dites générales (bloc 4 : Extermination, bloc 5 : Preuves materielles des crimes, bloc 6 : Vie quotidienne du prisonnier, bloc 7 : Conditions de logement et sanitaires, bloc 11 : Bloc de la Mort).


Les blocs 13, 15, 16, 17, 18, 20, 21 et 27 sont consacrés quant à eux aux expositions nationales. Le bloc 20, dédié à la mémoire des déportés français a été inauguré par Jacques Chirac en janvier 2005. Il faut se souvenir que 76 000 juifs de France, dont plus de 10 000 enfants ont connu l’horreur de cette déportation. La salle qui expose les photos de quelque 2 000 enfants est particulièrement émouvante.


Le « Mur des Exécutions » entre les blocs 10 (celui des expériences médicales sur la stérilisation) et 11 (celui de la Mort), la place d’appel avec la potence commune, la chambre à gaz et le complexe crématoire I sont aujourd’hui les autres lieux principaux du site Auschwitz I.



Auschwitz II − Birkenau


C’est dans le camp de Birkenau qu’a été planifiée méthodiquement l’extermination des peuples juif (surtout) et tsigane, et qu’aujourd’hui l’impression générée par la visite est sans doute la plus forte et la plus éprouvante.


Auschwitz II a volontairement été laissé en l'état comme témoin de l'ampleur du crime.


Le visiteur entre dans le camp par la tristement célèbre «Porte de la Mort». De la tour de surveillance, on a une vue générale sur le camp, qui s’étend sur une superficie de 171 ha. Sur les quelque 300 baraquements initiaux, qui regroupèrent au mois d’août 1944 jusqu’à environ 100 000 prisonniers, seuls 45 en briques et 22 en bois ont été conservés, mais les contours des emplacements des autres sont marqués au sol.


Le visiteur découvre au centre du camp la voie ferrée et la tristement célèbre plate-forme de déchargement (Judenrampe), où les kapos sélectionnaient les prisonniers.


La voie ferrée mène aux ruines des chambres à gaz et des complexes crématoires II et III de part et d’autre du Monument International aux Victimes du Fascime, inauguré en 1967 et portant le texte suivant décliné en 21 langues : « Que ce lieu où les nazis ont assassiné un million et demi d'hommes, de femmes et d'enfants, en majorité des Juifs de divers pays d'Europe, soit à jamais pour l'humanité un cri de désespoir et un avertissement. Auschwitz − Birkenau 1940 - 1945 ».